
Vous êtes dirigeant d'une entreprise en difficulté
Sauvegarde, redressement judiciaire, ce qu'il faut mettre en œuvre des le jugement d'ouverture :
Arrêter de régler toutes les créances nées avant le jugement d'ouverture.
Rassembler les justificatifs de vos créances impayées et préparer une liste synthétique reprenant les noms, les adresses et les sommes dues.
En cas d’impossibilité de régler les salaires (redressement judiciaire uniquement), établir les bulletins de salaire arrêtés a la date a la veille du jugement d'ouverture.
Ne réaliser aucun actif et ne restituer aucun stock, une procédure particulière doit etre respectée.
Préparer le dossier a remettre au mandataire judiciaire (liste des créanciers, trois derniers bilans, liste des salariés). Une convocation avec la liste des pièces détaillées vous sera adressée.
Ce qu'il faut mettre en oeuvre immédiatement à compter du jugement de liquidation judiciaire :
Arrêter toute activité et mettre les actifs en sécurité (rapatrier le matériel, collecter les clefs et cartes grises, évacuer les affaires personnelles des salariés, condamner les accès fragiles,...)
Ne plus faire aucune remise en banque : si vous détenez des chèques ou de l'espèce, remettez les au mandataire judiciaire
Ne restituer sous aucun prétexte du stock, du matériel ou de la marchandise impayé aux fournisseurs sans accord préalable du mandataire judiciaire : la loi l'interdit.
Ne pas prendre d'initiatives de résiliation du bail ou de vente de matériel. En revanche, il est possible de rechercher des acheteurs et de présenter leurs propositions lors de votre rendez-vous avec le mandataire.
Mettre de côté les documents nécessaires pour que le mandataire puisse demander à vos débiteurs le paiement des sommes dûes (contrats, devis acceptés, factures, réception de chantier, ...).
Rappel de vos obligations légales dans le cadre d'une procédure collective susceptibles de sanctions commerciales en cas de non respect :
Le dirigeant doit coopérer avec le mandataire.
L'article L653-5 5° du Code de commerce dispose qu'en cas d'absence volontaire de coopération avec le mandataire, caractérisée comme étant le fait d' "Avoir, en s'abstenant volontairement de coopérer avec les organes de la procédure, fait obstacle à son bon déroulement", le dirigeant peut faire l'objet d'une mesure de faillite personnelle et à défaut d'une interdiction de gérer d'une durée maximale de 15 ans.
NB : La collaboration est notamment caractérisée par une implication de long terme dans la procédure collective, par la communication complète de la comptabilité et de l'ensemble des documents nécessaires au bon déroulement de la procédure, ou encore par le respect des rendez-vous organisés avec votre mandataire judiciaire.
Le dirigeant doit disposer d'une comptabilité régulière et à jour.
D'après l'article L653-5 6°du Code de Commerce, le
fait d' Avoir fait disparaître des documents comptables, ne pas
avoir tenu de comptabilité lorsque les textes applicables en font
obligation, ou avoir tenu une comptabilité fictive, manifestement
incomplète ou irrégulière au regard des dispositions applicables
est
passible d'une déclaration de faillite personnelle et à défaut d'une
interdiction de gérer d'une durée maximale de 15 ans.
Le dirigeant doit avoir déclarer la cessation de paiements dans son entreprise dans un délai de 45 jours à compter de la cessation.
En cas de non respect de cette obligation, le dirigeant s'expose d'après l'article L653-8 du Code de Commerce à une interdiction de gérer d'une durée maximale de 15 ans.
Des dispositifs d'aide, d'accompagnement et de soutien pour dirigeants en difficulté existent:

